mercredi 27 août 2014

CASTAWAY ON THE MOON - A voir un vendredi

Si vous ne vous fiez habituellement qu'aux jaquettes de films vous risquez bien de passer à côté de quelque chose cette fois-ci!

M. Kim est un gros naze du point de vue de la société, endetté jusqu'au cou, sans travail et sans petite amie il décide de mettre un terme à sa vie en sautant du haut d'un pont. Seulement, comme M. Kim est vraiment naze, il rate sa tentative de suicide et échoue sur une île déserte en plein centre de Séoul. Il va devoir apprendre à survivre dans cet environnement inhabituel tandis que, quelques kilomètres plus loin, une jeune otaku l'observe... Je ne m'attendais vraiment pas, en visionnant ce film, à tomber sur une œuvre tant drôle que touchante. Par bien des aspects Castaway on the Moon nous rappelle Seul au monde avec Tom hanks, mais il réussit l'exploit de se montrer plus humain et plus intelligent que ce dernier. Car si le ton est humoristique il ne nous empêche pas de nous interroger sur nos mode de vie et, particulièrement, sur notre rapport à la consommation. Les deux histoires parallèles, avec le naufragé d'un coté et l'otaku de l'autre, semblent s'opposer frontalement dans un premier temps mais se ressemblent au final beaucoup, offrant par la même une nouvelle source de réflexion et donnant au film un rythme permettant de ne pas s'ennuyer. Seul le final un brin cucul la praline fait tâche, mais tout le reste est bon à prendre!

Encore une fois ne vous fiez pas à la jaquette: ce n'est ni un film d'amourette ni une comédie pour ados. Castaway on the Moon est drôle, poétique, émouvant et malin en plus de ça! S'il dénonce de manière subtile les excès d'une société de consommation au bord de l'asphyxie il ne nous embarrasse pas non plus d'une morale à deux balles. En bref, malgré quelques longueurs et un final décevant, c'est un film qu'on ne regrette pas une seule seconde d'avoir vu!


THE SACRAMENT - Avec Skippy

Ça fait un petit moment que je ne vous ai pas proposé de films, la faute incombe en partie à la difficulté de dégoter LA perle qui vous fera aimer le cinéma. Malheureusement, je ne peux pas dire l'avoir trouvée avec Sacrament..

Deux journalistes de VICE décident de faire un reportage sur Eden Parish, une communauté religieuse coupée du monde. Le campement qu'ils y trouvent paraît idyllique, mais certaines zones d'ombres vont êtres découvertes et ce ne sera pas du goût de tout le monde... Je connais Ti West pour sa filmographie à la limite du nanar, je découvre ici son meilleur film, entendons par la qu'il est sympathique sans être fabuleux. Usant du très en vogue found footage pour renforcer l'immersion, le réalisateur a eu la bonne idée de ne pas abuser de cette odieuse idée qu'est la shaky cam, c'est un peu raté par contre pour l'immersion mais à certains moments on peut feindre d'y croire. Vous serez en terrain connu si vous avez l'habitude de regarder les reportages VICE, le film étant tourné d'une manière similaire. L'avantage de The Sacrament est de ne pas verser dans le grand guignolesque sanglant, la vie de la communauté y est bien décrite et nous donnerait presque envie d'y adhérer (tant qu'on a pas vu la fin!). Il nous offre une histoire que l'on pourrait croire irréelle si elle ne s'était pas déjà réellement produite par le passé, dommage cependant que le gourou n'ait pas un meilleur jeu d'acteur.

The Sacrament n'est pas génial mais il fait passer un bon moment. Il a le mérite de nous immerger au sein d'une secte sans que l'on puisse dire avec certitude, du moins au début, que c'en est une. L'intrigue se distille de-ci de-là jusqu'à un final apocalyptique, la sauce ne prend pas trop mais reste tout de même agréable. A voir si vous êtes curieux.


mardi 19 août 2014

WE ARE FOURS LIONS - Un humour explosif

Les films sérieux ça va bien de temps en temps mais, parfois, il faut savoir décompresser avec de l'humour con-con. C'est ce que je vous propose aujourd'hui avec We are four lions!

Omar et ses amis ont envie de devenir terroristes. Le problème c'est qu'ils ne savent pas comment s'y prendre, deux d'entre eux vont alors partir en Afghanistan s’entrainer tandis que les autres devront rester en Angleterre et, surtout, ne pas faire de vagues... Je vous préviens d'avance, certaines grenouilles de bénitier dont le QI plafonne à celui d'une huître sont parties en croisade à l'encontre de ce film pour atteinte à la morale, soi-disant qu'on ne pouvait pas rire d'un tel sujet. A contrario We are for lions démontre que l'on peut rire de tout pour peu qu'on le fasse avec une certaine intelligence, intelligence étant que tout le monde en prenne pour son grade, des terroristes au gouvernement britannique personne n'est épargné par l'humour corrosif de Chris Morris. C'est anglais donc ça pourra sembler un peu trop particulier à certain(e)s d'entre vous car il ne faudra avoir peur ni du second degrés, ni du ridicule et encore moins de l'humour noir. C'est un peu grinçant sur les bords et c'est bien pour ça que le film est drôle! Il y a tout de même certaines scènes dramatiques où l'on est partagé entre rires et larmes, ce qui provoque une étrange sensation au visionnage, en dehors de ça c'est la foire aux stéréotypes!

Peut-être pas immensément drôle par rapport aux Monthy Python mais le film vaut tout de même son pesant de cacahuètes. S'il est parfois pilonné par quelques longueurs il n'en reste pas moins globalement drôle, encore faut-il adhérer à un humour particulièrement noir. Les plus courageux d'entre vous s'aventureront à la découverte du film sans visionner la bande-annonce qui dévoile un peu trop de gags à mon gout ;)

lundi 18 août 2014

MEMORIES OF MURDER - Une Corée graphique

Ce qu'il y a d'excitant avec le cinéma coréen c'est que, malgré moult films aux histoires similaires, aucun ne se ressemble. C'est d'un thriller dont il s'agit ici, oui je sais vous en avez déjà visionné des centaines, mais celui-ci est différent...

En 1986 un tueur en série sévit aux alentours d'une petite bourgade de Corée. Devant le piétinement de la police locale, un détective spécialement affrété de Séoul arrive pour donner un coup de main mais, devant l'absence de preuves, les policiers vont peu à peu sombrer dans le doute. Le film nous narre l'histoire vraie du premier tueur en série de l'histoire de la Corée mais aussi et surtout des techniques dérisoires de la police d'époque. Pour la petite histoire sachez que, lors de l'enquête, le seul laboratoire d'analyse ADN de Corée ne répondit aux enquêteurs que 2 mois après l'envoi d'un échantillon, pour leur dire qu'ils étaient débordés et ne pouvaient pas l'analyser! Dans la même veine la police a été jusqu’à dépêcher des médiums pour tenter d'identifier le coupable! Ou encore, plus archaïque tu meurs, elle a mis en place un épouvantail à proximité des scènes de crime dans l'espoir de faire fuir le tueur... Vous l'aurez compris l'histoire en elle même est suffisamment cocasse et tragique à la fois pour en faire un film intéressant. C'est une ambiance que nous vend Memories of murder, celle d'une Corée appartenant à un passé révolu. Si le ton se veut plutôt macabre il est atténué par un humour noir qui empêche le film de sombrer dans le polar froid et violent. Les acteurs brillent par leur prestation et, thriller coréen oblige, la photographie est de première classe.

Une histoire atypique mais vraie, une police volontaire mais incompétente, il n'en faudrait pas plus pour vous donner envie de le voir. Drôle, tragique, émouvant, Memories of murder est un petit bijou (un de plus!) de Corée qu'il serait dommage de ne pas regarder.


samedi 16 août 2014

BERLIN CALLING - Ich bin ein drogendealer

Si vous êtes un amoureux de la musique électronique vous êtes forcément déjà allez à Berlin. Si ce n'est pas le cas vous pouvez toujours, à défaut, regarder Berlin Calling.

Martin Karow, alias DJ Ickarus, est un compositeur de musique électro qui se retrouve dans une clinique psychiatrique à cause d'une consommation excessive de substances psychotropes. Seule la production de son dernier album et le soutien de sa manager pourront l'en faire sortir. Grand absent des écrans français, j'ai eu la chance de visionner Berlin Calling complètement par hasard à 2h du matin sur Arte. Sorte de Vol au dessus d'un nid de coucou allemand, la musique électro en plus, c'est une plongée palpitante dans les folles nuits musicales de Berlin, mais aussi de ses dérives. Paul Kalbrenner incarne son personnage à merveille, ce qui n'est guère difficile étant donné que ce film fait presque lieu d'autobiographie pour lui. DJ dans la vie réelle, il donne corps à son personnage à travers ses gesticulations tragi-comiques et, surtout, sa musique. La BO est incroyable pour peu que vous ne soyez pas allergique au genre! Elle participe grandement à l'ambiance générale du film et fait office de guide touristique musical pour qui ne connaitrait pas. A noter que Berlin Calling a reçu, a raison, le prix du public Arte pour le meilleur long-métrage.

Porté par un acteur brillant, une musique entraînante et une histoire passionnante Berlin Calling réussit le pari de nous transporter dans l'univers enivrant des nuits berlinoises. En soi le film n'est pas inoubliable, mais on passe un bon moment devant. A noter, bande de petits veinards, que vous n'aurez pas besoin de le télécharger illégalement puisque vous pourrez le trouver sans mal sur Youtube!


vendredi 15 août 2014

LES CHEVAUX DE DIEU - Jouez avec vos émotions

Si c'est le premier film de Nabil Ayoub que je regarde, ce ne sera pas le dernier! Partant d'un fait réel qui a traumatisé le Maroc, il nous raconte comment, le 16 mai 2003, des gamins originaires d'un bidonville en sont arrivés à poser des bombes.

Yacine a une dizaine d'années et habite à Sidi Moumen, bidonville de Casablanca, avec toute sa famille. Entre un frère autiste, un deuxième à l'armée, un troisième, Hamid, caïd du quartier et un père dépressif c'est pas tous les jours la joie pour Yemma, la mère. C'est assez étrange de regarder un film basé sur des faits réels car on connait déjà la fin, les attentats de Casablanca ayant fait une quarantaine de morts. Une des choses qui a le plus surpris le Maroc à l'époque était de voir que les kamikazes n'étaient pas des hommes rudement entraînés en Afghanistan ou au Pakistan mais des gamins originaires d'un bidonville. Nabil Ayoub tente donc de percer les raisons de leur acte et il réussit l'exercice avec brio. Car, pour ce genre de sujet, il est facile de se prendre les pieds dans le tapis du manichéisme ou d'accorder à la religion un pouvoir moral trop important. Les chevaux de dieu évite les clichés et il le fait bien. En suivant Yacine pendant 10 ans on perçoit son évolution, ses désillusions quant à son avenir et la misère sociale dans laquelle il baigne, la religion devient alors la seule porte de sortie viable. Le film est suffisamment intelligent pour nous permettre de comprendre de tels actes car, il faut bien le dire, en occident on ne nous présente la motivation des kamikazes que sous un seul angle, celui de la folie. Les raisons sont évidemment bien plus complexes que cela et très bien illustrées ici.

Les chevaux de dieu ne vous laissera pas indifférent. S'il ne brille pas par ses acteurs ou sa photographie c'est bien dans le traitement du sujet, difficile mais maitrisé, que le film s'en sort avec les honneurs. A voir!


DONNIE DARKO - Ce n'est pâques un simple film

Je ne pouvais pas ne pas en parler. Donnie Darko est un de mes films préférés, un de ceux qui a durablement marqué mon enfance. Si les failles spatio-temporelles et les lapins géants ne vous font pas peur il pourrait bien vous plaire!

Donnie Darko, outre le fait d'avoir un nom de famille abominable, est un gamin de 16ans pas comme les autres. Doté d'une grande imagination, il a un copain imaginaire qui s'appelle Frank, Frank est un lapin géant. Lorsque Donnie survit par miracle à la chute d'un réacteur d'avion (!) Frank lui annonce la fin du monde. Des événements bizarres commencent alors à apparaître et Donnie va tenter de percer le mystère entourant sa ville. Avouez qu'on peut difficilement faire plus étrange en matière de scénario! Qui plus est vous risquez fort de ne pas saisir le fin mot de l'histoire, il m'a fallu personnellement  au moins 4 visionnages pour comprendre le film. Ce n'est pas parce-qu’il y a un lapin géant que l'histoire est illogique, bien au contraire! C'est le scénario le plus tordu et abouti qu'il m'ait jamais été donné de voir. Plus qu'un simple film traitant de l'adolescence, la schizophrénie et la métaphysique, Donnie Darko nous embrume la cervelle avec sa logique imparable mais difficile à cerner.  Je ne vais pas vous en dire davantage pour ne rien vous gâcher, tout au plus puis-je évoquer une BO magistrale et envoutante. Mettez un bon casque sur les oreilles, l'ambiance sonore est incroyable! A noter que, pour une fois, la VF est presque mieux que la VO, après chacun ses gouts...

Donnie Darko est un chef-d’œuvre, le genre de ceux qu'on ne voit qu'une fois tous les dix ans. A ce titre il pourra déplaire à certaines personnes qui le jugeront trop abstrait. Les autres se laisseront porter dans une spirale chronologique difficilement compréhensible mais tellement gratifiante lorsque l'on en saisit les tenants et aboutissants! A voir ne serait-ce qu'une fois, pour se faire une idée!


METRO MANILLA - Boulot Manilla Dodo Manilla

"Naître pour être pendu, c'est éviter la noyade", c'est sur cette phrase pleine de joie de vivre que débute Metro Manilla. On doit déjà au réalisateur le très poétique mais ô combien long Cashback, il s'affirme ici en nous livrant son film le plus abouti.

Ne pouvant plus vivre de l'agriculture, une famille de paysans décide d'aller tenter sa chance à Manille, capitale des Philippines. Oscar, le père de famille, se retrouvera plongé dans une ville impitoyable et sans merci envers les plus pauvres. L'exode rural, s'il est évoqué, se voit vite supplanté par une description sans commune mesure de la misère. La petite famille va se retrouver balloter entre les bidonvilles et les rues sombres de la capitale. C'est une proie facile pour la ville et elle se retrouvera bien vite au fond du trou, victime d'arnaques en tout genre. Le réalisateur a eu l'intelligence de nous montrer une violence symbolique, celle qui écrase les pauvres en leur enlevant toute dignité, celle qui se fait sans effusions de sang mais dans un silence de mort. Malgré des acteurs que l'on dirait tout droit sorti d'une telenovela, le film donne vraiment l'impression de vivre la descente aux enfers d'Oscar, on est bien aidé par les plans sur Manille, magnifiques et évocateurs. Contrairement à ce que laisse augurer la bande-annonce le film n'est pas rempli de gunfights, mais il est porteur d'une ambiance lourde et chargée, l'histoire d'Oscar me fait d'ailleurs beaucoup pensé à celle de Training Day, on y retrouve les mêmes codes narratifs.

Commençant en drame Metro Manilla dérive ensuite vers le polar pour nous livrer, plus qu'une histoire, un univers sans pitié. On se retrouve aspiré dans ce que Manille a de plus crade à offrir, la misère. "Un homme désespéré commet des actes désespérés", tout le film repose sur cette simple phrase et, s'il n'est pas éblouissant, on se laisse tout de même porter par l'ambiance incroyable. Puis c'est pas tous les jours que l'on peut se targuer d'avoir vu un film philippin! A voir.


jeudi 14 août 2014

SOURCE CODE - Hello world!

Je vous avais déjà suggéré de visionner l'excellent Moon, de Duncan Jones, voici son deuxième film. Perdant en réflexion ce qu'il gagne en action, Source Code est un agréable thriller lorgnant du côté de la science-fiction.

Colter Stevens a un prénom bizarre, pire encore il est amnésique. Il se réveille dans un train avec l'étrange sensation d'être dans un environnement familier, d'ailleurs les passagers du train se comportent avec lui comme s'ils le connaissaient. A peine a t-il le temps de chercher à comprendre ce qu'il se passe qu'une bombe explose, tuant tout le monde à bord. Il se réveille alors dans un étrange caisson et découvre qu'il fait partie d'un processus expérimental visant à lui faire revivre les 8 dernières minutes de la vie d'un autre homme. Sa mission : revivre sans cesse ses derniers instants afin de découvrir l'auteur de l'attentat. Alléchant comme spitch n'est ce pas? Contrairement à son premier film, Source Code ne brille pas par son intelligence mais compense par un rythme mené tambour battant. Si vous avez aimé Inception ou  Memento  il y a de fortes chances pour que vous accrochiez à celui-ci, de manière inverse si Moon vous a semblé longuet vous devriez vous réconcilier avec le réalisateur. Le film a le mérite, non négligeable pour un film d'action, de maintenir notre imagination en éveil, le scénario étant propre à des retournements de situations en tout genre. La fin semble malheureusement un peu bâclée mais n'entache pas vraiment la qualité du film puisqu'on on en ressort avec satisfaction.

Source Code garde la patte de Duncan Jones mais fait dans le consensuel. Si on peut déplorer l'absence de prise de risque, le film reste efficace et fait très bien son boulot : nous divertir. Pas inoubliable mais loin d'être désagréable non plus, Source Code tape dans le haut du panier du film d'action et c'est appréciable. A voir!


IDIOCRACY - Un film beauf beauf

Amateurs d'humour gras et décomplexé, voilà un film taillé sur mesure pour vous rassasier. Film comique (d'anticipation?) Idiocracy ne fait pas dans la finesse et ne cherche pas à solliciter nos neurones, est-ce une bonne chose?

Joe Bowers est l'américain moyen par excellence, il est choisi par le pentagone pour un projet d'hibernation qui va mal tourner. Projeté 500ans plus tard dans le futur, il y découvre une planète ravagée par les beaufs. Le niveau intellectuel a tellement baissé qu'il se retrouve d'office comme étant l'homme le plus intelligent de la Terre. Mis en relation sur notre manière de vivre, le film nous interpelle sur notre consommation abusive de télévision et de red bull. Ça casse pas des briques niveau réflexion mais le film a le mérite de tenter de nous délivrer un message. Si le début est très sarcastique la suite est beaucoup plus crétine et, j'insiste, l'humour est vraiment de bas étage. Entre un président des Etats-Unis se faisant élire sur sa propension à insulter ses concitoyens et ces mêmes citoyens ne regardant qu'une seule émission de télévision où un gars se fait constamment broyer les c(...) autant dire que le niveau est sacrément élevé. Il y a deux types de personnes devant ce film, ceux qui vont le trouver affligeant et ceux qui vont le trouver marrant. Je ne peux pas deviner par avance de quelle catégorie vous faites partie, le mieux étant de vous faire une idée par la bande-annonce.

Idiocracy peut vous paraitre fondamentalement drôle ou profondément navrant. Si le premier quart du film est très réussi, le reste ne plaira pas à tout le monde tant l'humour y est...spécial. On accroche ou pas, c'est selon, à vous de voir si vous tentez votre chance!


NEW WORLD - Ce n'est pas l'Amérique

Vous l'aurez deviné à la jaquette, New World n'a pas comme sujet le monde merveilleux des bisounours. C'est encore un film coréen que je vous propose et ce ne sera pas le dernier! Il faut dire que le cinéma coréen est en plein essor, fait partie des rares à concurrencer sur son propre sol le cinéma américain et se taille une place de plus en plus importante dans les festivals internationaux. A ce rythme il y a de grandes chances pour que, d'ici 10ans, nos salles soient remplies de films coréens, autant s'y habituer tout de suite!

Suite à la mort (accidentelle?) du patron de Gold Moon, le plus grand syndicat du crime de Corée, une bataille de succession voit le jour entre le numéro 2 et le numéro 3 de l'organisation. La police met alors en place le dispositif "New World" pour contrôler et surveiller cette transition et fait appel pour cela au policier infiltré Lee-Ja Sung. Entre le crime et la police, à qui Lee-Ja Sung doit-il sa loyauté? A mi-chemin entre Infernal Affairs (film d'où est tiré le remake américain Les infiltrés) et Les affranchis, New World est clairement destiné aux aficionados de films sur la mafia. C'est une plongée vertigineuse dans l'univers du crime organisé coréen émaillée de tensions, de rivalités et de règlements de compte. Le scénario est agréablement surprenant, tant le spitch de départ ne nous laissait augurer qu'un vague classicisme, et le rythme va crescendo. Il n'y a pas beaucoup de scènes d'actions mais elles valent sacrément le coup d’œil! Malgré cela le film nous met constamment sous tension et l'ambiance est vraiment accrocheuse! C'est fait par le réalisateur d'I saw the devil donc la photographie et le cadrage sont particulièrement léchées, les acteurs ne sont pas en reste et campent leur rôle à merveille.

Si vous aimez les films sur la mafia ne manquez celui-là sous aucun prétexte! Froid, violent et captivant il n'a rien à envier aux productions américaines du genre. Si New World ne renouvelle pas le genre il propose tout de même un scénario intelligent, servi par des acteurs de qualité, ce qui en fait un excellent film.





mercredi 13 août 2014

DEPARTURES - Le voyage de votre vie!

Voilà LE film qui m'a réconcilié avec le cinéma japonais, et de quelle manière! Je le dis de but en blanc c'est un des plus beaux, si ce n'est le plus beau film qu'il m'ait jamais été donné de voir, rien que ça!

Daigo kobayashi (à vos souhaits) est violoncelliste confirmé dans un orchestre réputé de Tokyo. Le jour où son orchestre est dissous il se voit contraint, avec son épouse, de retourner dans le village de son enfance. Sans emploi, il acceptera par nécessité financière un poste dans une entreprise de pompes funèbres. Les relations avec les morts étant taboues au Japon, il va cacher sa nouvelle activité à son épouse tout en découvrant les rites funéraires. Même si le scénario tient en deux lignes et est dilué pendant les 2h de film on reste scotché devant son écran. Par la musique tout d'abord, magistrale et grandiose, composée par Joe Hisaichi qui n'est autre que le compositeur attitré de Myasaki, excusez du peu! Par les émotions que procurent le film ensuite, on passe du rire aux larmes en un rien de temps et, croyez-moi, si vous n'avez jamais chialé devant un film celui-ci pourrait bien changer la donne! Enfin, Departures nous met aux prises avec la mort pour mieux nous réconcilier avec, nous offrant par la même une belle leçon de vie. Quelques petits défauts sont à déplorer comme l'amateurisme de certains acteurs mais c'est purement anecdotique pour un tel film.

Departures fait dans l'histoire simple mais il le fait bien, mieux il la magnifie, nous on se retrouve à pleurer comme des cons devant un scénario Disney. Le film est volontairement lent car il se contemple, se mérite. Il nous livre un final prévisible mais ô combien émouvant, le tout magnifié par une des meilleures BO qui puisse exister. En bref : ne ratez ce film sous aucun prétexte (quoique, si vous êtes déprimé évitez quand même...) !


mardi 12 août 2014

LA VIE DES AUTRES - Le facebook du passé

Qu'est ce que j'aime tomber sur des pépites de ce genre! J'avoue avoir mis longtemps à vouloir le regarder, la faute à une réticence naturelle pour les films sans-action parce-que, à défaut d'avoir la forme, il devrait y avoir le fond et ce n'est pas toujours le cas. Mais pour le cas de ce film, sa profondeur est d'une intelligence rare.

En 1985 en RDA, un pays qui n'a de socialiste que le nom (toute ressemblance avec le notre étant fortuite), Dreyman est un auteur à succès. Avec sa compagne ils font partie de l'élite intellectuelle du parti communiste même si, secrètement, ils n'adhèrent pas à l'idéologie de l’État. Le ministère de la culture finit par s'intéresser à eux et engage l'agent Weisler pour les surveiller, mais il va se prendre d'affection pour le couple. A notre époque où le tout connecté implique une remise en question de la vie privée et de la protection des données La vie des autres y répond par un écho du passé. On ne peut s'empêcher de penser, durant le visionnage, à Prism, Wikileaks et aux révélations de Snowden. Les techniques et agissements de la Stasi y sont en effet détaillés dans un grand souci de véracité, l'ambiance du film se charge de peaufiner le reste avec des costumes et des décors d'époque. Ulrich Mühe porte le film à bout de bras et en vient même à faire de l'ombre aux autres acteurs tant sa prestation est un cran au dessus. Sous sa démarche froide et conservatrice percera un rayon d'humanité, histoire somme toute très classique mais brillamment interprété et superbement racontée.

La vie des autres n'est pas fondamentalement bouleversant, il n'y a pas de gros twists à vous retourner le cerveau et encore moins de héros bodybuildés. Mais l'histoire nous touche par la résonance qu'elle entretient avec le présent. Simple, profond, efficace, digne hériter de Goodbye Lenin, La vie des autres est un film à ne pas rater!




JARHEAD - Tête d'oie mâle

Je vous ai déjà proposé un film d'extra-terrestres sans extra-terrestres, l'heure est maintenant venu pour moi de vous proposer un film de guerre sans la guerre. Comme quoi dans le cinéma tout est possible!

Anthony Swofford est envoyé dans le désert saoudien alors que la première guerre du Golfe vient d'éclater. Avec son régiment, ils font partis des premiers à être arrivés sur place. Abreuvés de bière et de rock ils ont une volonté guerrière d'en découdre, commence alors la longue attente d'un ennemi fantomatique... Ce film de guerre est plutôt malin (pour une fois) en nous montrant l'envers du décors d'un théâtre d'opération. Ca passe par des lavages de cerveaux, des entraînements harassants et, passage obligé depuis Full Metal Jacket, un supérieur qui gueule sur tout le monde. Le genre part ensuite en drame lorsque, arrivés dans le désert, les soldats se retrouvent tout seuls comme des cons. Forcément les premières tensions internes ne tarderont pas à apparaître et vont laisser entrevoir du film un gros penchant psychologique qui ne nous lâchera plus jusqu'à la fin. Par son approche à la Kubick, Jarhead est une excellente réflexion sur la guerre et nous renvoie son absurdité en pleine face.

Au final très bonne surprise que ce Jarhead! Étant donné que le sujet porte sur l'attente vous pouvez vous attendre à des longueurs, voire à de l'ennui si vous n'êtes pas très porté sur la psychologie des personnages. Et ne vous attendez surtout pas à un classique film de guerre! En dehors de cela, Jarhead dépeint une réalité trop souvent occulté du cinéma et est servi par des dialogues de qualité, à ne pas rater!


IRON SKY - Pink Floyd n'y est pour rien

Et le film WTF de la semaine est... Iron Sky! Comme quoi les films barrés ne sont pas l'apanage des japonais, celui-ci nous vient de Finlande et a disposé d'importants moyens financier... les 10 premières minutes du film!

Après la seconde guerre mondiale les nazis furent vaincus, tous? Non monsieur, un petit groupe prit la fuite pour se réfugier on the dark side of the moon (voix terrifiante). Depuis 70 ans ils nous observent et préparent leur revanche, le mal absolu va revenir sur terre... en vaisseaux spatiaux! Voila pour le scénario, ça casse pas trois pattes à un canard mais c'est pas ce qu'on demande au film. Ce qu'on lui demande c'est de nous faire rire avec des situations plus incongrues les unes que les autres. Pari un peu raté pour le coup puisque l'on reste un peu trop souvent en froid avec le film, la faute à d'interminables retournements de situations bidons. Bon au final c'est pas trop grave et, je vous rassure, il reste assez drôle dans l'ensemble. L'humour est très tarte à la crème et le scénario en dit long sur tout le film. Quelques passages sont nettement réussi et font mouche comme lors des débats à l'ONU ou lorsque l'on a affaire à la sosie de Sarah Palin. C'est une petite, toute petite critique de la propagande qui s'y cache et ça aurait mérité un peu plus de subtilité pour être vraiment tordant.

Si vous avez un peu de temps à perdre ou que le synopsis vous vend du rêve vous pouvez regarder Iron Sky. Vous n'aurez pas un grand moment de cinéma comique devant les yeux mais un petit film sympa qui vous arrachera 2, 3 sourires. Et, entre nous, c'est quand même mieux que Candy Crush.


NORWAY - Nüt nüt nüt nüt nüt

D'une beauté aussi froide qu'une cuisine Ikea, Norway of life est la petite surprise qui nous vient de Norvège. Sorte de Truman Show local, le film nous conte une histoire étrange et absurde, tant que ça? Pas sûr.

Le film démarre sur les rails lorsque Andréas se retrouve parachuté dans une ville étrange. Ne sachant pas comment il est arrivé là des inconnus lui offrent très vite un emploi, une femme et un appartement. En quelque sorte il dispose de tous le standard du bonheur que ce monde à a offrir. Le problème c'est rien n'a de saveur, le sexe ne procure qu'un vague plaisir et l'alcool est sans-alcool! Sous son air d'OVNI nordique, Norway of life cache une critique acerbe de la société aseptisée dans laquelle nous vivons. Le consumérisme matériel a peu à peu remplacé les émotions et Andréas, en cherchant un peu d'amour et de gâteau au chocolat (!), va faire figure d'anarchiste violent, une vraie menace pour la société! Le film est représentatif du monde d'Andréas, sobre, froid et terne, seule la musique (magnifique) vient égayer le tout. Si le ton se veut très décalé il ne faut pas pour autant croire que l'humour est omniprésent, il y en a bien sur, quelques petites touches de-ci de-là mais on a affaire en priorité à une réflexion contemplative. Ce qui occasionne, bien entendu, des longueurs, heureusement on les remarque à peine tant elles servent la mise en scène.

Norway of life n'est peut-être pas un chef d’œuvre mais il mérite que l'on s'y attarde. Souffrant d'une fin bâclée et de passages longuets il a le mérite d'être suffisamment décalé et de posséder une bande son magistrale pour nous faire tenir jusqu'au bout. On s'ennuie un peu par moment mais on en ressort satisfait, à voir.


MONSTERS - L'odeur est forte mais le goût est doux

Premier film de Gareth Edwards, Monsters est un film d'extra-terrestres sans extra-terrestres. A mi-chemin entre l'horreur, la science-fiction et le road-movie il s'agit surtout d'une belle histoire d'amour (si si!).

Quand une sonde de la NASA s'écrase au Nouveau-Mexique c'est pour ramener avec elle des formes de vie tentaculaires carrément hostiles. Près de 6 ans plus tard le Costa-Rica et le Mexique sont devenues des zones infranchissables peuplées par ces monstrueuses créatures, on y suit l'histoire d'un photographe chargé d'escorter une jeune femme. Avec un budget riquiqui d'à peine 200.000$ il est difficile de faire un film de science-fiction, surtout s'il y a des créatures dedans, et c'est bien pour cela que vous n'en verrez pas ou très peu! Ce qui est en définitive une bonne chose et oblige notre imagination à travailler, l'inventivité primant ici sur le budget. A défaut de monstres, Monsters va s'articuler autour de la relation entre les deux protagonistes principaux, c'est psychologiquement sensé et le film évite les clichés du genre qui voudrait que la nana se fasse emballer en 5mn par monsieur muscle. Visuellement ça envoie du lourd, le charme naturel des paysages centraméricains opère à merveille et les petites astuces de cadrage dues au peu de moyens sont vraiment bien trouvées. D'un rythme un peu languissant le film tire parfois en longueur, mais la magie opère quand même pour qui passera aux côtés de ces défauts.

Amateurs inconditionnels d'action: fuyez! Monsters est un peu le District 9 du pauvre, ce qui ne l'empêche pas de renouveler un genre déjà bien éculé. Même si vous n'êtes pas adepte de la science-fiction Monsters pourrait bien vous séduire tant le fantastique du film y est secondaire, n'hésitez-pas à y jeter un œil !


dimanche 10 août 2014

LE COCHON DE GAZA - Un film avec des gens bons

A l'heure où le conflit israélo-palestinien cristallise les tensions il est de bon ton pour moi de vous proposer une comédie sur le sujet, histoire de détendre l'ambiance!

Le cochon de Gaza raconte l'histoire de Jafaar, un pêcheur palestinien, qui peine à remonter quoi que ce soit dans ses filets. Il trouve un jour dans son bateau un cochon vietnamien, bien décidé à se débarasser de cet animal impur il décide de le vendre mais va devoir se lancer dans un commerce bien peu recommandable...  Sous ces airs de film burlesque, le cochon de Gaza parvient à évoquer tous les sujets fâcheux propres au conflit sans jamais toutefois tomber dans la caricature. On sent bien que le réalisateur a tout fait pour pour qu'il n'y ait pas un camp qui soit privilégié au détriment de l'autre, c'est assez rare pour être souligné. Malheureusement c'est peut-être aussi le défaut majeur du film: le fait de ne pas prendre parti, à relativiser tout de même étant donné qu'il s'agit d'une comédie, pas d'un film engagé. Porteur d'un optimisme presque illuminé et illusoire, le cochon de Gaza est une fable drôle et touchante. Le véritable tour de force du film étant de parler d'une difficile cohabitation sur le ton de l'humour, c'est très réussi! A noter aussi la performance des acteurs (cochon y compris) qui rendent le film encore plus humain.

On ne se pisse pas dessus de rire mais cette petite comédie passe agréablement bien à l'écran. Si le sujet paraissait casse-gueule à mettre en œuvre Sylvain Estibal s'en sort avec les honneurs. Bref la sensibilité, l'humour bon enfant et les acteurs attachants en font un très joli film, à voir.


HOTEL RWANDA - 4 étoiles et mille collines

Peut-être le film le plus connu de la liste jusqu'à présent. J'en parle tout de même car cette grosse production hollywoodienne a fait un flop dans les salles de cinéma, la faute à un sujet apparemment moins intéressant qu'un scénario d'Harry Potter. Si vous étiez passé à côté, voila l'occasion de vous rattraper!

Hotel Rwanda raconte l'histoire peut-être-vraie (j'y reviendrais) de Paul Rusesabagina, directeur de l'hôtel le plus luxueux de Kigali. Il va, pendant le génocide des Tutsis, sauver des milliers de personnes. Je ne vais pas passer par 4 chemins le film en lui-même est très réussi. Qu'il s'agisse des acteurs ou de la photo tout y est extrêmement convaincant. Riche en émotions du début à la fin, je peux vous garantir que vous aller y aller de votre petite larmichette! Car évidemment l'histoire est dure, d'autant plus qu'elle s'est réellement passée. C'est d'ailleurs une bonne chose que le cinéma américain s'emploie à en parler plus de 10 ans après car, dans l'immense majorité des pays occidentaux, le sujet y est encore tabou, notamment en ce qui concerne l'absence d'intervention de ces derniers. Le principal problème du film ne vient pas de lui-même, mais des inexactitudes historiques présentes dedans. Premièrement Paul Rusesabagina y est présenté en sauveur mais, d'après certaines associations de victimes du conflit, "c'est un menteur qui fait du business"... On pourrait laisser au film et à ce personnage le bénéfice du doute, mais que penser du non-dit sur le coup d'Etat d'Habyarimana? Des fausses dates quant au déclenchement de l'opération Turquoise? Du soutien militaire de la France jusqu'en 1993 qui est loin d'être explicite? A vous d'en juger.

Hotel Rwanda est un film nécessaire et, qui plus est, superbe. Il parvient à retranscrire à merveille les événements s'étant déroulé lors du génocide, de l'apparition de radio mille collines au départ de l'ONU. Par son ambiance angoissante, il nous fait revivre un des plus grand massacre de cette fin de vingtième siècle, à voir absolument!




samedi 9 août 2014

MÊME LA PLUIE - Indien vaut mieux que 2 tu l'auras

Sous ce titre peu racoleur se cache un film éminemment sympathique. Je pense d'ailleurs que certain(e)s le regarderont juste par la simple présence du beau Gael Garcia Bernal!

Sébastien est un jeune réalisateur passionné qui veut tourner un film sur l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique. Les budgets sont serrés et il décide donc d'aller en Bolivie, où la main d’œuvre locale y est bon marché. Mais le tournage sera interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre la privatisation de l'eau. La grande force du film est de puiser son inspiration dans des faits réels s'étant déroulés à Cochabamba en l'an 2000 et, rien que pour cela, il vaut le coup d’œil! Mais il a aussi d'autres atouts dans sa poche avec entre-autres et pêle-mêle des décors somptueux, plusieurs niveaux narratifs ainsi que des acteurs convaincants. S'il peut souffrir d'une certaine longueur, le film offre malgré tout un parallèle intéressant entre la dénonciation de l'exploitation des indiens par Christophe Colomb et la manière dont sont traités les acteurs locaux censés aborder le sujet, je ne vous en dit pas plus mais c'est bien ficelé! Le tout se jouant sur fond de gronde sociale et de budgets limités : un cocktail explosif!

Même la pluie n'est pas le film du siècle, la faute à des longueurs trop persistantes qui auraient dû être enlevées au montage, il reste cependant très agréable à regarder. Il aide en plus à comprendre les bouleversements majeurs ayant eu lieu en Bolivie en ce début de siècle, ce qui fait que, couplé aux décors naturellement splendides, ce film est à voir!


CONFESSIONS - A vous

Les coréens n'ont pas le monopole des histoires de vengeance au cinéma! Le Japon nous le prouve avec un film quitte ou double qui, s'il en envoutera certains, pourra faire fuir les autres.

La maîtresse d'école Yoko Moriguchi a perdu sa petite fille de 4 ans, Manami, elle a été retrouvée noyée et la police a conclu à un accident. Seulement Yoko suspecte deux de ses élèves d'être à l'origine du drame, elle va alors échafauder sa vengeance... Le film a reçu de nombreux prix, tous très élogieux, les critiques cinématographiques n'ont pas été en reste et ont décrit ce film comme étant un petit bijou du Japon. De même, beaucoup de personnes me l'ont vendu comme étant un Must-have. Je l'ai trouvé long, chiant et sans intérêt. Le style japonais au cinéma est très particulier et, s'il en enchante certains, d'autres comme moi ne le comprennent pas toujours. Ainsi Confessions contient des monologues à rallonge pour expliquer un twist,  des plans très métaphoriques, un abus évident du slow-motion, des acteurs qui surjouent, un piano omniprésent et un cadrage hyper (trop?) stylisé, le tout baignant dans une atmosphère dominée par des tons gris/bleu. On aime ou on aime pas! Le scénario en lui même, s'il est de base intéressant, s'égare en mièvreries et n'arrive pas à rendre crédible le fait que des gamins de 13ans soient à ce point perturbés. Néanmoins il faut reconnaître au film certaines qualités: la B.O. est très sympa, on y découvre le système éducatif japonais et l’esthétique est très léchée.

Je crois qu'il me manque une grille de lecture pour décoder certains films japonais, car autant j'adore le travail de Kurosawa autant Confessions m'a laissé dubitatif. Cependant, si vous accrochez généralement aux productions du soleil levant vous seriez certainement en mesure d'apprécier ce film à sa juste valeur. Car je ne doute pas que s'il y a autant de personnes qui ont adoré ce film c'est qu'il y a bien une raison, mais elle m'échappe totalement...


vendredi 8 août 2014

MORSE - ·−−− · −· · ··−· · ·−· ·− ·· ··· ·−−· ·− ··· −·· · ·−−− · ··− −··− −·· · −− −−− − ··· ·−−· −−− ··− ·−· ·−· ·· ··· ·− ···− · −·−· −·−· · − ·· − ·−· ·

Un film de vampires suédois ça vous dit? Ok j'avoue que, dit comme ça, c'est pas super engageant. Et si je vous disais plutôt que Morse révolutionne totalement le genre en lui insufflant une poésie toute macabre? Ah déjà ça donne plus envie!

Oskar est un petit garçon fragile et solitaire. Bouc-émissaire de sa classe, il lui arrive de s'imaginer des vengeances dans la cour glaciale de son habitation, arrive alors Eli qui devient sa voisine de pallier. Oskar remarque que la petite fille sort souvent la nuit presque dévêtue malgré un froid polaire. Sa venue coïncidant avec plusieurs meurtres inexpliqués il n'en faut pas plus à Oskar pour deviner qu'Eli est une vampire. Ne vous laissez pas tromper par ce spitch disgracieux, car même si vous n'aimez pas les films de vampires vous pouvez aimer Morse, on pourrait presque le classer dans les histoires d'amour! Si le film est d'une lenteur quasi-hypnotique c'est bien d'un atout dont il s'agit, participant à un voyage onirique teinté de sang. L'union entre les deux enfants est auréolée de mystère et de non-dits, le réalisateur ayant bien compris qu'un court silence pouvait en dire plus long que d'interminables discours. Ce qui est très appréciable dans le film c'est son atmosphère glacée, le lieu du tournage et l'utilisation de lumières artificielles jouant pour beaucoup dans l'ambiance. Le scénario n'est pas en reste et réserve quelques surprises bien pensées, le film se permettant en plus d'être une œuvre de réflexion sur la tolérance et le rejet.

Morse n'est donc pas un classique film de vampire, ce serait plutôt une belle histoire d'amour avec, en toile de fond, du vampirisme et un peu d'hémoglobine. Ultra stylisé, le traitement réservé à l'image est impeccable et chaque plan à un sens, il est ce que Twilight aurait du être : un des meilleurs films fantastiques de ces 10 dernières années!


NORTHWEST - Danois tes sous, vite!


Je suis tombé un peu par hasard sur ce film qui nous vient tout droit du Danemark, comme quoi y a pas que les Légos qui viennent de là-bas. Et, diantre, j'ai adoré! C'est simple mais efficace, le cinéma nordique confirme son étonnante vitalité avec cette suite spirituelle de "Pusher".

Northwest est la banlieue multi-ethnique la plus pauvre de Copenhague. Casper, qui a 18ans, fais des casses occasionnels pour le compte d'un dénommé Jamal. L'histoire se corse à partir du moment où le crime organisé s'immisce dans sa vie, entraînant son petit frère dans le sillage. On ne parle alors plus de simples vols avec effraction mais de drogue, de prostitution et de meurtre. L'histoire est éculée, mais si l'originalité est foulée du pied cela se fait au profit d'un traitement naturel et réaliste saisissant. C'est une descente aux enfers d'une rare intensité qui nous est offerte sur fond de pauvreté, de racisme et d'exclusion. Le rythme monte crescendo pour finir brutalement en apothéose, clairement, ce film est une petite pépite! C'est brut de décoffrage, c'est cru, sombre et violent mais, je me répète, d'un réalisme à toute épreuve. Ce qui est d'autant plus étonnant que la plupart des acteurs jouaient ici leur premier film!

Vous l'aurez compris Northwest est décapant, l'absence de scénario pourra en refroidir certains mais les autres succomberont à l'atmosphère suffocante. Les jurés du festival de Beaune ont eu raison de lui décerner les prix de la critique et du jury, à voir!


A TOUCH OF SIN - Un film sinois

Prix du scénario au festival de Cannes, A touch of sin est un film qui a été unanimement salué par la critique, à tel point que je m'attendais à un chef d’œuvre. Et ça partait plutôt bien!

Sur fond d'expansion économique chinoise ce sont 4 histoires qui sont retranscrites dans le film. De valeurs inégales elles ont toutes pour point commun la perte des repères dans un monde de plus en plus gangrené par la violence, la corruption et l'argent. Les protagonistes du film vont se prendre le tout de plein fouet, mais ne vont pas rester impassible. Plutôt d'histoires il s'agit en réalité de faits divers qui se chargent de symboliser les conséquences d'une croissance économique aussi rapide, qu'inégale et violente. Si l'idée est intéressante et, il faut bien l'avouer, concluante, elle n'empêche pas le film d'être bancal et parfois ennuyeux. Touch of sin est parfois ponctué de moments forts et poignants, mais cela ne suffit pas à enlever sa monotonie au film. C'est d'autant plus dommage que la mise en scène est excellente même si théâtralisée par moment. En tout cas j'ai eu beau insisté je ne comprends toujours pas pourquoi les critiques n'ont pas tari d'éloges sur le film, peut-être est-ce le premier de sa catégorie à dépeindre une chine au vitriole?

Quoiqu'il en soit il y a de très fortes chances, d'un point de vue statistique, que vous aimiez ce film. Rien ne vous empêche de lui laisser sa chance et, qui sait, peut-être saura t-il vous charmer plus qu'il ne l'a fait pour moi?




KRIEGERIN - En allemand ça se pronnonce krieskrins

Kriegerin est à l'Allemagne ce que "This is England" est à l'Angleterre. Une fresque désenchantée sur une jeunesse populaire en perdition qui se retrouve, bon gré mal gré, à fricoter dans les milieux d'extrême-droite.

On y suit le destin de Marisa, membre d'un gang de néo-nazis, qui remettra en cause ses convictions suite à l'arrivée en ville d'un réfugié afghan et l'irruption dans son groupe d'une adolescente de 14ans. Le principal intérêt du film est de nous montrer une néo-nazie pas forcément bête et méchante comme le voudrait l'imaginaire collectif, mais humaine et touchante. Même si la haine, la violence et les beuveries animent son quotidien, Marisa se rendra peu à peu compte de ce que peut engendrer son idéologie. A commencer par le paradoxe qui veut que de plus en plus de femmes soient actives dans le milieu alors même que la doctrine y est profondément misogyne. Le film est étonnamment réaliste et se voudrait presque documentaire, il faut dire que le réalisateur n'a pas lésiné sur les infos à récolter et s'est carrément immergé au sein d'un groupe néo-nazi pour s'imprégner de leur "culture". De plus aucun acteur n'est professionnel, tou(te)s sont issu(e)s de la région et vivent dans un milieu social comparable à ce qui est dépeint dans le film, ce qui renforce le caractère de véracité.

Kriegerin est loin d'être un chef-d’œuvre. Mais il a un petit quelque chose qui le rend très intéressant, peut-être son aspect documentaire qui aide à comprendre de quelle manière une jeunesse désœuvrée peut se retrouver dans une spirale de haine. A souligner aussi que c'est le premier film du réalisateur, et, quand même, c'est pas mal!

 

MON NOM EST TSOTSI - Il fût mandé là

Adaptation du roman éponyme, Tsotsi est un film sud-africain ayant reçu une avalanche de prix dont l'oscar du meilleur film étranger en 2006, rien que ça! Véritable porte-étendard, symbole du renouveau du cinéma sud-africain, peu de gens l'ont vu en France, voilà une occasion de se rattraper.

Tsotsi, qui signifie "voyou" dans le jargon du milieu, est un adolescent marginal sans grandes ressources vivant au jour le jour de petits larcins. Entre vols, drogue, alcool, baston et meurtres Tsotsi est vraiment un gars bien loti, autant dire que son destin parait scellé d'avance et ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Il décide un soir, sur un coup de colère, de faire un tour dans les quartiers chics de Johannesburg. Saisissant une occasion il y vole une voiture à peine garée, seulement voila, il y un bébé à l'arrière... Va s'ensuivre une histoire touchante où Tsotsi s'attachera au bébé, quitte à subir les conséquences inhérentes au kidnapping d'enfant. Car on se prends naturellement d'affection pour la mère mais, si le comportement de Tsotsi paraît impardonnable, une deuxième chance est toujours possible. Une belle leçon de vie qui évite les clichés un peu trop gnangnan propre au genre. Si le début du film peut paraître très caricatural et nous dépeint un ghetto violent sans foi ni loi, la suite relève brillamment le niveau et se fait peinture sans concession des inégalités au pays arc-en-ciel.

Les bons films ne se font pas uniquement dans les pays occidentaux, Tsotsi nous le prouve sans grande difficulté. Une histoire de rédemption poignante, des acteurs de qualité, un sublime travail sur la lumière, que demander de plus?


jeudi 7 août 2014

PUNISHMENT PARK - Au coin!

Punishment Park est un des films les plus controversés de tous les temps. Sorti aux Etats-Unis en 1971 le film restera 4 jours dans les salles avant d'être définitivement censuré et interdit de diffusion jusqu'à maintenant. Peter Watkins imagine une société américaine utilisant le McCarran Internal security Act (qui existe réellement mais n'a encore jamais été utilisé, je vous laisse avec Google) pour mater toute tentative de rébellion au sein du pays.

Le film se déroule en plein conflit du vietnam où l'on suit, dans le désert californien, deux groupes de condamnés/accusés. L'un est filmé pendant un simulacre de procès tandis que l'autre tentera tant bien que mal de survivre au sein du Punishment Park. Le concept est simple : ou les accusés acceptent de lourdes peines de prison, ou ils passent 4 jours dans ce parc. Naturellement tou(te)s choisiront la seconde option, s'ils atteignent un drapeau américain situé à 85km ils auront la vie sauve et seront libre. Mais sans eau, sans nourriture et avec la garde nationale au cul ça ne sera pas évident! Bien qu'étant vieux, le film surprend par son choix de narration, c'est en effet une équipe de télévision étrangère qui va se charger de capturer les images, ce qui fait que l'on ne sait jamais si l'on a affaire à un film ou à un documentaire. Si le procédé est aujourd'hui très en vogue ce n'était pas le cas à l'époque et, de mémoire, c'est la première fois que je vois un film aussi vieux utilisé ce genre de technique. Étant une uchronie, Punishment Park se permet d'abuser de la caricature à outrance ce qui donne au film des relents très manichéen, il ne faut perdre de vue que c'est le propre de l'anticipation, on accroche ou pas c'est selon... Ainsi les flics sont des brutes sans âmes qui tirent avant de réfléchir tandis que les prisonniers sont tou(te)s innocents, si ce n'est pas très réaliste il ne faut pas oublier que 1)ça pourrait le devenir et 2)ça sert à faire passer un message.

Le film a plus de 40 ans donc, rien que pour ça, il ne plaira pas à tout le monde. Il utilise néanmoins des techniques de narration révolutionnaires pour l'époque ainsi qu'un message ouvertement subversif qui nous montre qu'à préférer la sécurité au détriment de la liberté on risque d'y perdre les deux, et ça, ça pourrait vous plaire!






SNOWPIERCER - En cas d'urgence, briser la glace

Une fois n'est pas coutume c'est encore d'un film coréen dont il s'agit! Qui plus est, Snowpiercer est l'adaptation libre d'une vieille BD française et c'est John-Ho Bong, responsable des très appréciables Mother et The Host, qui s'y colle.

L'histoire prend place en 2031 en plein milieu d'une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à faire le tour de la Terre sans jamais s’arrêter. Ce qu'il y a de rigolo dans ce train, c'est que l’espèce humaine y a recrée toute une hiérarchie de classes, ainsi les plus pauvres sont cantonnés à l'arrière tandis que les plus riches se prélassent à l'avant. Et c'est parti pour une lutte des classes sur rails! Emmené par le charismatique Chris Evans, les passagers de 5ème classe vont tout faire pour tenter de rallier l'avant du train afin de bousculer l'ordre social imposé.  Si le spitch de départ est un peu banal il n'en est rien de l'intrigue qui évolue au fur et à mesure de la progression des mutins, plus on avance et moins on s'y attend. Servi par des scènes de combat d'anthologie (le passage sous le tunnel est une leçon de cinéma) le rythme ne s’essouffle que sur un final un peu trop mollasson à mon goût.

Snowpiercer est un très bon divertissement porté par des acteurs au top de leur forme, Tilda Swinton est d'ailleurs fantastique dans son rôle et aurait mérité un oscar. Si la fin peut s'avérer consensuelle le plaisir est tout de même sauf dans son ensemble, Snowpiercer est peut-être ce qu'Hunger Games aurait dû être: un bon film!


REPO MEN - Du coeur à l'ouvrage

"Quand vous prenez une maison à crédit et que vous ne pouvez plus rembourser les mensualités, des huissiers viennent et la saisisse. Quand vous prenez une voiture à crédit et que vous ne pouvez plus rembourser les mensualités, des huissiers viennent et la saisisse. Quand vous prenez un cœur artificiel à crédit et que vous ne pouvez plus rembourser les mensualités, c'est là que j’interviens."

Jude Law et Forest Whitaker campent deux membres de l'Union dans un futur proche, des Repo Men. Lorsque un greffé ne peut plus honorer ses dettes ils interviennent et lui reprennent l'organe sans bien sur se préoccuper de sa survie. Filmé en 2010 l'histoire nous rappelle évidement la crise des subprimes qui déboucha sur quantité de saisies de maisons. Critique cynique du néo-libéralisme Repo Men démarre tambour battant et nous plonge dans une descente aux enfers lorsque Jude Law se voit, contre son gré, greffer des organes à honorer. Si le spitch de départ est alléchant on ne peut malheureusement pas en dire autant du reste du film, sur la deuxième moitié ça part même en bête film d'action. Le final à la K.Dick sauve un peu les meubles mais on se retrouve déçu de ne pas avoir vu un Bienvenue à Gattacca bis, qu'importe, on passe néanmoins un bon moment.

Repo Men ne casse pas des briques mais reste éminemment sympathique. Si vous n'avez rien à vous mettre sous la dent préférez-le à un Jason Statham par exemple!


2 SOEURS - Moins le quart

Kim Jee-Won est un réalisateur de talent, je vous avais déja parlé d'I saw the devil comme d'un thriller haletant et voilà que le monsieur nous revient avec un film d'épouvante novateur à la croisée des genres.

2 Soeurs oscille entre horreur, fantastique et drame. Ce curieux mélange peut paraître casse-gueule mais, bien réussi, ça donne des petites perles (cf. Le labyrinthe de Pan par exemple) et, devinez quoi? 2 soeurs est superbement réalisé! Le film est exigeant et jouit d'un scénario complexe et très travaillé, plutôt surprenant pour un film d'horreur non? Ne pensez pas saisir tous les tenants et aboutissants au premier visionnage, il vous faudra peut-être le revoir ou trouver des infos sur internet pour bien comprendre de quoi il retourne. Car entre hallucinations, schizophrénie et rêve éveillé dur d'y comprendre quoi que ce soit! J'ai rarement vu des scenarii aussi travaillés, le réalisateur se plait à brouiller les pistes et bien malin qui pourra déduire la fin. A souligner aussi la caméra, virtuose et le jeu d'acteur, époustouflant. La psychologie des protagonistes n'est pas en reste et donne de la consistance au récit, vous l'aurez compris ce n'est pas un banal film d'horreur que je vous propose! Je digresse je digresse et je ne vous ai pas encore parlé de l'histoire, sachez juste que tout se passe dans une maison perdue au fond des bois (évidemment...) où l'on y suit la dure recomposition d'une famille au passif dramatique. Le tout se veut une réadaptation moderne du conte coréen "Rose et Fleur de Lotus", sorte de Cendrillon locale à la fin pas très chaleureuse.

Puissant, brutal et oppressant, 2 soeurs nous rappelle qu'un film d'épouvante ne se cantonne pas qu'à nous faire sursauter, filmé d'une main de maître et résolument intelligent voilà un must-have du genre. Si vous ne deviez voir qu'un seul film d'horreur (qui n'en est pas vraiment un) ce serait celui-là!


mercredi 6 août 2014

SYMBOL - Ouate de phoque japonaise

Sur les conseils d'une amie je me suis visionné le bien-nommé Symbol, je savais que c'était un OVNI japonais donc je me suis préparé mentalement, j'ai débranché quelques neurones et je me suis laissé guidé aux confins de l'absurde...

Jugez-en par vous-même: un homme en pyjama jaune à pois se réveille dans une immense salle blanche remplie de zizis de chérubins, en appuyant dessus des sushis sortent des murs, un zoulou en pagne passe en courant, un bonzaï éclot, ... Tandis qu'au Mexique l'homme escargot va mener le combat de sa vie au coté de sa bonne-sœur de fille totalement accroc à la vitesse. Si vous n'avez rien compris c'est normal, si vous pensez que ça n'a aucun sens c'est le but, si vous croyez que c'est absurde on pourrait parler d'euphémisme. Sous cet imbroglio de situations ubuesques le héros comme le spectateur vont tenter, dans un premier temps du moins, d'y comprendre quoi-que ce soit, en vain. Ô rassurez-vous il y a tout de même une chute d'une logique imparable où tout ou presque s'explique, seulement il faudra s'être farci au préalable les 90mn que composent le film et, croyez-moi, ça peut paraître long! Car si les situations sont incongrues et donc rigolotes on peut déplorer le comique de répétition qui, s'il marche un temps, finit par lasser sur la fin.

Pour être tout à fait franc je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas ce film, toujours est-il que mon esprit est durablement marqué, les séquelles qu'il y a laissé ne partiront sans doute jamais, ce qui est peut-être une bonne chose allez-savoir!  Véritable goutte d'originalité au sein d'un océan de conformisme Symbol est une épreuve mentale qui ne vous laissera pas indemne, à vous de voir si vous vous laisserez tenter par l’expérience, ou pas...