On y suit le destin de Marisa, membre d'un gang de néo-nazis, qui remettra en cause ses convictions suite à l'arrivée en ville d'un réfugié afghan et l'irruption dans son groupe d'une adolescente de 14ans. Le principal intérêt du film est de nous montrer une néo-nazie pas forcément bête et méchante comme le voudrait l'imaginaire collectif, mais humaine et touchante. Même si la haine, la violence et les beuveries animent son quotidien, Marisa se rendra peu à peu compte de ce que peut engendrer son idéologie. A commencer par le paradoxe qui veut que de plus en plus de femmes soient actives dans le milieu alors même que la doctrine y est profondément misogyne. Le film est étonnamment réaliste et se voudrait presque documentaire, il faut dire que le réalisateur n'a pas lésiné sur les infos à récolter et s'est carrément immergé au sein d'un groupe néo-nazi pour s'imprégner de leur "culture". De plus aucun acteur n'est professionnel, tou(te)s sont issu(e)s de la région et vivent dans un milieu social comparable à ce qui est dépeint dans le film, ce qui renforce le caractère de véracité.
Kriegerin est loin d'être un chef-d’œuvre. Mais il a un petit quelque chose qui le rend très intéressant, peut-être son aspect documentaire qui aide à comprendre de quelle manière une jeunesse désœuvrée peut se retrouver dans une spirale de haine. A souligner aussi que c'est le premier film du réalisateur, et, quand même, c'est pas mal!
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