lundi 4 août 2014

TRIANGLE - Un film très carré

En voyant la jaquette pour la première fois, je m'attendais à un sacré nanar! Le genre de film avec une blonde écervelée "85C" tentant de s'échapper de la boucherie perpétré par un horrible maniaque sévissant sur un bateau abandonné dans l'océan. Je ne m'étais pas trop trompé sur le synopsis, j'ai même pu y rajouter des poncifs du genre tels que des personnages sans charisme (des djeun'z hein), des phrases plates et insensées, des hectolitres de sang à la moindre égratignure, etc. Bref, j'ai failli stopper le film à la 10ème minute, mais, heureusement pour vous bande de veinards, j'ai persévéré!

Et je vous conseille de faire de même tant ce film est rafraichissant! Car ne vous y trompez-pas, le scénario est grandiloquent, dantesque même, et réclame un minimum de concentration pour parvenir à la compréhension ultime. Le réalisateur est un petit malin qui nous ballade du début à la fin, il nous pousse à nous interroger perpétuellement et, comme à chaque fois que l'on croit enfin comprendre (cf. la magnifique scène du miroir emprunté à Fritz Lang) il nous sort du chapeau un nouveau twist qui fait perdre la boule! Si l'histoire reste très cohérente et plonge ses racines dans le mythe de Sisyphe elle pourra tout de même paraître indigeste au plus cartésien des rationalistes, méfiance donc! Beaucoup de personnes ont détesté ce film car le dénouement leur échappait totalement, n'hésitez donc pas, après visionnage, à glaner sur le web les explications du film.

En résumé ce Triangle nous offre une histoire tortueuse que l'on avait plus vue dans le cinéma américain depuis l'effet papillon. C'est donc un grand bol d'air frais qui fait le plus grand bien aux connections synaptiques, ne vous arrêtez pas à l'horrible jaquette digne d'un slasher texan et regardez ce film!



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